Soutien au CSTPV 94 ! Préfecture de Créteil Vendredi 25 Novembre 2011 à 17h 30 !

Publié le par Collectif des sans papiers des hauts de seine

Compte-rendu du rassemblement et de la rencontre avec la préfecture de Créteil du jeudi 24 novembre 2011

 

Bilan de la préparation

Mobilisation du collectif : AG de 26 camarades, un message le lundi et un le mercredi, 5 diffusions de tracts (dont la dernière, celle de la gare des Ardoines avec 6 camarades présents + des soutiens), mobilisation interne, le soir des derniers jours, aux foyers d'Ivry (Diabira Silly), Ardoines (Kebe Abari) et Alfortville (Kante Lassana).

Sensibilisation des autres forces : Ventilation de messages e-mail aux collectifs, à la campagne racket, aux organisations du 94. Déplacement de Traore Alou place de la République pour rencontrer la CSP75.

Sensibilisation des élus. Notre cible était d'obtenir une démarche de Christian FAVIER, le président du Conseil Général. Nous ventilons des demandes dans plusieurs directions et, par Joël, obtenons un rendez-vous lundi soir avec Michel CORONAS, chef de cabinet de Christian FAVIER, en présence de Pierre Bell Lloch, Conseiller Général de Vitry. La lettre de FAVIER arrive, semble-t-il, à la préfecture le mercredi après-midi. C'est à 17h20 que j'ai un message de l'officier des renseignements généraux me prévenant que nous serons reçus par M Huisman.

Ci-joint la lettre de Christian FAVIER

Contacts avec les journalistes : E-mail le mardi avec le tract joint.

 

Bilan de la réunion

Notre délégation : La négociation du nombre de participants aboutit à 6. Toumany SISSOKO, Lassana KANTE, Christian SCHWEYER (CTSPV), Orhan DILBER (FASTI), Saddok GUITOUN (CSP92), Jérome BEUZELIN (Intersyndicale Ministère du Travail Créteil).

Nous avons été reçu par M Olivier Huisman, ce jeudi 24 novembre.

 

Qui est M Huisman ? Sous-préfet à la ville, il est en charge de la direction de l'immigration pour le 94. Une recherche internet nous dit qu'il a été nommé à Créteil le15 juin 2010, soit un an, jour pour jour, avant l'occupation du bâtiment Pascal. Nous avons vu apparaître sa signature récemment sur des refus simples de régularisation par le travail. Nous a dit que si nous écrivions au préfet, celui-ci lui transmettrai le courrier et c'est lui qui gérerai nos demandes.

Jusqu'à présent, c'était Dalennes, Directeur de cabinet du Préfet, qui semblait être en charge du dossier « CTSPV ». Nous changeons donc d'interlocuteur politique. Les responsables administratifs restant Mmes FOURNIER et MERLIN.

Ci-joint le texte de nomination de Huisman, avec sa photo.

 

Des interventions politiques : Toumany sur l'exploitation par les patrons, les conséquences du Cerfa sur le sans-papier. Guitoun sur le soutien des collectif au CTSPV. Orhan sur la liberté de circulation. Jérôme sur la situation en entreprise et la nécessité de priver les patrons de ce marché de la main-d'oeuvre illégale. Huisman ne relèvera pas si ce n'est pour dire qu'effectivement la régularisation des sans-papiers est politique.

 

Des explications autour de l'occupation du 15 juin et les remarques préfectorales qui nous sont parvenues (« On était en négociation » « Pourquoi le refus de rendez-vous »).

 

Quelques avancées

Huisman accepte le principe de fiches descriptives des dossiers. Il s'engage à un retour rapide (délai non précisé) suite au traitement des fiches qu'on lui enverrai. Avec deux réponses possibles : « non régularisable » ou « possibilité de régularisation. Nous souhaitons examiner le dossier ».

Dans ce cas, M Huisman ne renverrai pas la personne à un rendez-vous informatique mais une convocation serait envoyée.

Pas de nouveau rendez-vous fixé mais acceptation de rencontres espacées sur les problèmes rencontrés.

Engagement de traiter les cas des deux camarades ayant envoyé Cerfa et dont la préfecture nous avait parlé le 5 janvier. (KEBE Abari, WAGUE Baba)

Engagement de rechercher les dossiers disparus. (3 noms donnés avec preuves de réception par la pref : FISSIROU Sambou, COULIBALY Soumaila, DIAWARA Mahamadou)

Nécessité, sur ces deux derniers points, d'un courrier du collectif

Des demandes rejetées

Pas de modification de politique. Il insistait sans arrêt sur la régularisation par le travail. Faisant d'ailleurs aussi l'impasse sur la circulaire Guéant de fin mai qui en réduit le champ. Il n'en a pas parlé du tout.

Pas de référent.

Pas d'accusé de réception des fiches.

Sur ce dernier point, Huisman a hésité. La préfecture se méfie de toute institutionnalisation de nouvelle procédure privilégiée.

 

Une remarque de Huisman sur l'absence de courrier du CTSPV. C'est vrai que le dernier datait de février sur le refus de prendre en compte les fiches. Depuis rien. Or nous étions particulièrement insatisfait mais ne l'avons exprimé qu'oralement le 4 mai à Dalennes. Il faut relever cette remarque importante. La préfecture doit savoir si nous sommes mécontent, très mécontent, extrêmement mécontent (rayer les mentions inutiles) de façon à ne pas être surprise par nos actions. Elle doit savoir sur quoi céder. Le 15 juin l'a prise à contrepied. Ce qui était bien pour le succès de l'opération, s'est retourné pendant un temps contre nous par ces 5 mois de blocages de la préfecture.

 

A la fin M Huisman a fait une remarque qui donnait un sens à l'ensemble de la rencontre. Ce qui venait d'être établi « devait être le cadre de nos relations ». C'est-à-dire, c'est nous qui avons traduit en séance, qu'il ne devait pas y avoir de nouvelle occupation genre 15 juin. Nous avons relevé mais nous ne nous sommes évidemment pas engagés. J'ai simplement dit qu'on allait d'abord voir ce que ces dispositions allaient donner.

 

En conclusion, le bilan du 15 juin n'est pas terminé. C'est seulement maintenant que nous allons voir l'effet de cette action, y compris le résultat de notre fermeté quand nous avons décidé de ne pas sortir en échange d'un rendez-vous avec le préfet.

 

L'absence d'élu du Conseil Général est de nature à nous gêner. Il faudra faire un CR spécial, le viser par les différentes forces présentes, et l'envoyer à Huisman. Normalement il devrait réagir pour préciser et donc valider ce qu'il ne modifie pas.

 

Bilan du rassemblement

CTSPV : 59 camarades pointés. Dont 5 avec titre de séjour. A comparer au 22 septembre (64 pointés dont 12 avec titre). Mobilisation comparable donc. L'effort était aussi comparable. Ce qui a décliné depuis le 22 septembre c'est l'assiduité à l'activité courante du collectif, toutes structures confondues (Bureau, Comité de soutien, AG et pointages).

Comité de Soutien : 4 camarades. Plutôt faible.

CSP92 : non comptés, mais autour d'une quinzaine. La bonne surprise du rassemblement.

Autres : 2 FASTI

et les deux camarades (SUD et CGT) de l'Inspection du Travail.

Animation extrêmement dynamique impulsée par le CSP92 avec plusieurs camarades qui ont vraiment donné de leur personne et on fait de ce rassemblement l'un des plus dynamiques que nous ayons fait jusque là. Cela a permis au groupe de « tenir » pendant le temps (long) de discussion avec la préfecture (retour vers 19h30. 2 heures de réunion).

Présence de journalistes : Ni AFP, ni Parisien ne sont venus. Cecile Dubois de 94.citoyens.com (blog départemental) et Jonathan Ardines pour le Courrier de l'Atlas. Pour le moment, seule une photo de la banderole du CSP92 est affichée sur le portail de ce dernier site.

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